3°) Au Plio-Quaternaire (5-0 Ma) le couple volcano-tectonique s’échelonne au niveau des 2 nouvelles zones décrochantes senestres le long des palmyrides et son prolongement NE.
L’obliquité des transformantes continentales palmyréennes par rapport aux failles du Levant engendrent une séparation lithosphérique le long de ces dernières et produisent l’ouverture en rifts décrochants encore actuels de cette zone levantine (Fig. 11 et Fig. : 12).
En conclusion, cette propagation de la zone de rifting conduit à la séparation des plaques arabique et africaine.
Elle se réalise de manière progressive du golfe d’Aden jusqu’au Taurus, par la propagation dans le sens horaire de zones de rifting raccordées à leur extrémité occidentale ou septentrionale à des zones transformantes senestres qui évoluent ultérieurement en rifts.
Cet ensemble polygonal est de moins en moins ouvert et de plus en plus récent vers son extrémité nord.
En effet, du Sud au Nord , on observe le passage d’un rift à croûte océanique (Aden), puis à un rift à croûte océanique puis continentale amincie (Mer rouge), puis à des fossés intra lithosphériques (rifts levantins) et enfin à une zone transformante senestre continentale naissante (zone des Palmyrides).
Les trois axes de la migration du rifting matérialisent la propagation des mouvements transformants successifs.
Cette propagation polygonale de transformantes intracontinentales divergentes constitue d’un point de vue mécanique un des mécanismes d’initiation des rifts intracontinentaux et leur évolution en rifts océaniques.
E) C’est par un mécanisme identique et selon une évolution semblable que l’on peut expliquer l’ouverture des rifts Est-africains.
Dans cet ensemble moins évolué que le système Mer rouge Levant, de forme polygonale et symétrique par rapport à l’axe océanique d’Aden, on observe au cours des trente derniers millions d’années la même migration centrifuge, du Nord vers le Sud, des phénomènes tectoniques et magmatiques qui entrainent la formation de rifts intracontinentaux de moins en moins ouverts et de plus en plus récents vers le Sud (Fig.13).
Mais dans cette branche, la propagation du rifting est associée par le développement de zones transformantes dextres.
Mais dans cette branche, la propagation du rifting est associée par le développement de zones transformantes dextres.
Les différentes données acquises et les données de la bibliographie m’ont conduit à proposer un modèle d’évolution géodynamique pour l’ensemble du triple rift arabo-africain.
Le mécanisme proposé est caractérisé par une double propagation polygonale de transformantes intracontinentales divergentes, qui accompagnent la pénétration de la ride océanique médio-indienne au sein du continent afro-somalien (rift océanique du golfe d’Aden). (Voir Fig.13, 14 a et b ).
Le modèle montre que l’océanisation progressive du golfe d’ADEN vers l’Est s’accompagne d’une propagation :
-vers le Nord d’une zone de transformantes senestres évoluant ensuite en rifting (Mer Rouge, Levant et Palmyrides),
-vers le Sud de zones de transformantes dextres évoluant ensuite en rifting (rifts Est africains)
La propagation d’un segment transformant selon une direction oblique par rapport à son précédent permet son ouverture en rift.
En trois étapes successives on abouti au triplet de rifts actuels. En partant de l’Afar on obtient des rifts de plus en plus récents et de moins en moins ouverts dans le sens centrifuge, c'est-à-dire vers le nord dans le système Mer rouge-Levant-Palmyrides et vers le Sud dans le système Est Africain (Fig. 13 et 14).
